Mes aventures au pays du cocotier

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Cela fait quelques temps que je me dis qu’il faut que j’écrive les innombrables anecdotes amusantes qui me sont arrivées au pays du cocotier. Toutes ses histoires sont strictement authentiques.

– Une fille d’une vingtaine d’années me demande: « comment font les longs-nez (note: les blancs) pour avoir des enfants, puisqu’ils ne sont pas circoncis ? »

– Lu dans le journal: « remporte les élections municipales avec 125% des voix ».

– Un soir, je me prend une queue de typhon avec des vents à plus de 150 kms/h et une averse inimaginable. Je me lave les dents et ouvre le robinet pour les rincer: pas d’eau.

– Ma femme et moi allons faire des courses au grand magasin. Elle s’achète des chaussures, et le vendeur lui prépare la boite. Rentrés chez nous, nous ouvrons la boite: elle contient deux pieds gauche.

– J’ai habité quelques temps dans un village où malheureusement nous étions assujettis au « schedule water », nous avions de l’eau seulement une journée sur deux. Pour les cas d’urgence, il existait un robinet qui sortait de terre au milieu de la place du village. Un jour sans eau, j’arrive avec mon seau pour en prendre: il avait tellement plu que le robinet était sous l’eau.

– Une solution simple pour se protéger des cambrioleurs: planter des tessons de bouteilles dans les murs d’enceinte.

– Une explication avec un ado:
« Je ne suis pas Américain, je suis Français. »
« Français ? C’est quoi ? »
« Et bien, ça veut dire que je viens de la France, tu sais là où il y a la Tour Eiffel. »
« Ah oui, la France, je vois. C’est dans quelle partie des États-Unis ? »

– Lorsqu’un prix est trop élevé, il suffit de rajouter le mot « seulement » pour faire passer la pilule. Cela donne: « Superbe maison de 1910 à vendre, état neuf, puits, électricité en option: 50 000 000 seulement. »

– Ma femme arrive à l’aéroport, et un porteur lui propose de porter sa valise. 30 secondes après, elle arrive à son taxi, le porteur lui réclame un pourboire de 150 francs suisse (115€), soit un mois de salaire local.

– « Dites moi, il y a franchement beaucoup de tremblements de terre ici. Que dois-je faire lorsque cela arrive ? Passer sous la table ou m’enfuir ? » « Vous devez juste prier. »

– Au moment de payer la note dans un restaurant, je me rend compte que les prix ont été passablement gonflés par rapport à la carte. Je demande des explications, et on me rétorque: « Oui, nous venons d’augmenter nos prix et nous n’avons pas encore eu le temps de mettre à jour notre carte. Mais vous savez, tous les autres clients sont au courant, pas vous ? »

– Pour me déplacer, je prend un « tricycle » avec deux personnes. Nous arrivons et le chauffeur nous réclame 10 pesos. Je demande des explications puisque la course se paye 3 pesos par personne. Il me répond qu’effectivement mes deux compagnons doivent payer 3 pesos, mais que pour moi, ce sera 4 pesos car je suis plus gros.

– « C’est sympa de se revoir, on va prendre un pot ? » « Non, je préfère que tu me donnes l’argent. »

– Après la sieste, l’après-midi, j’avais l’habitude d’aller au buibui du coin pour y prendre mon gouter, ainsi que le journal. Celui-ci affichait 6 pesos, mais tout le monde le payait 8, pour que le type puisse prendre sa marge; rien de bien choquant à cela. Je m’y rend et là un autre type me demande 60 pesos. Je lui rétorque que d’accord pour payer 2 pesos de plus, mais là ça fait cher le journal, d’autant plus que le véritable prix est 6 pesos. Il me dit que non, que c’est 60 pesos et pour le prouver, il prend un stylo et rajoute un zéro à droite du 6.

– Une pauvre femme vient nous voir: son fils s’est fait mordre par un chien enragé il y a une semaine (Curieux qu’il soit toujours en vie). Elle nous demande de l’argent pour acheter des médicaments. Je lui dit que nous allons aller ensemble à la pharmacie. Elle me répond qu’elle préfère que nous lui donnions de l’argent.

– Une femme que je ne connais pas sonne à la maison: « Bonjour, c’est Noël, je viens chercher mon cadeau. J’aimerai bien avoir une ombrelle pour me protéger du soleil. »

– Mes collègues étaient des gens très pieux qui priaient beaucoup. Tous les matins, ils s’arrêtaient quelques minutes pour dire la prière. Un jour, je leur livre une nouvelle version d’un programme de facturation. Au moment de la prière, ils ont béni le programme informatique.

– Nous sommes invités à manger une salade de noix de coco. Je goute, c’est bon mais ça manque franchement de sucre. Notre hôte commence aussi à en manger et nous déclare: « j’espère que ce n’est pas trop sucré. »

– Entre midi, il fallait éviter de faire du bruit dans les bureaux: mes collègues dormaient souvent par terre sur une natte.

– Mes anciens propriétaires étaient tellement catholiques qu’ils mettaient même des crucifix dans les toilettes.

– Sur la terrasse, nous regardons le soleil se coucher sur les cocotiers, une bière à la main. Tout à coup, une maison portée par 8 personnes passent devant nous: des gens déménageaient.

– Entre midi, je me rend au labo d’informatique qui possède la clim, histoire de me rafraichir un peu. J’allume la lumière, et je réveille une dizaine d’étudiants qui dormaient là, par terre. Je m’excuse, m’en vais et au moment de me retourner, je tombe nez à nez avec un collègue vêtu juste d’une serviette de bains: il venait de prendre une douche.

– Pour mon gouter, j’avais le choix entre aller au snack ou prendre un bâton, et le lancer dans l’arbre en face du bureau qui contenait de succulentes papayes.

– « Bonjour, je m’appelle Thibaut, et toi ? » « Moi, c’est Ramon. Tu gagnes combien ? »

– « Il vaut mieux éviter de mettre des haricots verts avec du poulet: tu peux tomber gravement malade. »

– « En France, nous avons trois repas, et parfois avec ces repas, nous mettons du riz. Au pays des cocotiers, nous avons trois riz, et parfois avec ce riz, nous mettons un repas. »

– Mon oncle avait un petit plaisir qu’il pratiquait depuis 15 ans: tous les jours, il se rendait à la boulangerie pour aller s’acheter son dessert préféré qu’il payait 15 pesos. Malade, un jour il envoie son chauffeur chercher le précieux dessert: il le paye 10 pesos.

– J’ai toujours eu quelques doutes sur la fiabilité du réseau téléphonique: on recevait tout le temps des erreurs de personnes qui se trompaient dans le numéro. Un jour, j’appelle et fais un faux numéro. J’appuie sur la touche BIS, ça marche: j’ai mon correspondant.

– « Quand tu vas à un enterrement, assures-toi de ne pas ramener les morts à la maison. »

– « Un déménagement ne se fait jamais un vendredi: trop risqué. »

– « Si un lézard te regarde et émet un petit cri, tu dois rester à la maison car cela signifie qu’il va t’arriver quelque chose sur le chemin. »

– « Oui, j’avoue que j’ai fait l’amour avec elle, mais seulement à moitié. »

– Un vaudeville comme il y en tout le temps:
« Jures que tu es vierge ! »
« Je le jure. »
« Jures que tu es toujours vierge ! »
« Je le jure encore ».
« Jures sur la bible que tu es vierge ! »
« Alors là non, je ne peux pas jurer. »

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